Gallmeister - 556 pages
18/20 Meurtres rituels en Sardaigne
L'homme pressent une issue fatale à la nouvelle disparition qui mobilise de nombreux enquêteurs.
Il contacte l'inspectrice Mara Rais, rétrogradée aux affaires classées de la police de Cagliari, pour lui faire part de sa volonté de voir ses enquêtes perdurer malgré les années qui les effacent des mémoires. L'homme est en effet tombé gravement malade et ne pourra pas élucider ces homicides que sa femme pense être la cause de son cancer.
Accompagnée d'Eva Croce, sa nouvelle coéquipière spécialisée dans les sectes et les meurtres rituels, Mara Rais va commencer à investiguer sur l'ensemble des « cold cases » de Sardaigne et inévitablement être entraînée, par l'effervescence autour de la disparition de la jeune Dolores Murgia et l'obsession de Barrali, dans l'étude de ces deux meurtres rituels dont les victimes n'ont jamais été identifiées et qui, à chaque fois, ont eu lieu sur des sites paléosardes nommés « nuraghes ».
Parallèlement est relatée l'histoire de la famille Ladu vivant dans l'arrière-pays de l'île italienne et dont les liens de consanguinité reliant les membres témoignent d'un très fort repli social et culturel.
Ces deux histoires, la principale étant l'enquête policière menée depuis Cagliari, vont amener petit à petit le lecteur à comprendre les secrets qui entourent les meurtres rituels de 1975 et 1986 ainsi que la disparition de Dolores Murgia. Dès les premières pages, le rythme est lancé et prenant. Des chapitres très courts cultivent l'addiction du lecteur jusqu'aux dernières révélations inattendues.
La relation souvent explosive entre les deux policières Mara Rais et Eva Croce apportent régulièrement des notes d'humour à travers des dialogues parfois savoureux.
Enfin, notons l'excellente qualité littéraire de la traduction en français assurée par Anatole Pons-Reumaux qui rehausse l'histoire à travers un texte très élégant dont voici un court exemple : « Bastianu observa les vallées immaculées qui s'étendaient à perte de vue et s'éveillaient sous les caresses de la lumière albescente. »
[Critique publiée le 10/03/23]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire